Un symposium en 2001 à l’Hôpital Universitaire de Genève a examiné les relations de couple et la vie sexuelle de 103 femmes pendant 6 mois avant et après un avortement. Ils ont noté que la qualité de la relation du couple restait la même avant et après l’avortement. Si la relation était auparavant bonne, elle l’est restée après. Si le couple avait des difficultés antérieures, elles n’ont pas été résolues par l’avortement. La stabilité du couple a joué un rôle dans la décision d’avorter.
Les problèmes liés au couple sont une raison fréquemment invoquée pour l’avortement. Une étude menée aux États-Unis en 2004 a révélé que 48 % des femmes ayant choisi l’avortement citaient comme principales raisons des problèmes relationnels ou le souci d’éviter la maternité célibataire, 8,2 % citant des problèmes avec le partenaire comme principale raison. Entre 2008 et 2010, 31 % des femmes américaines ont cité des problèmes de couple comme l’une de leurs principales raisons. Parfois, une femme peut se faire avorter pour tenter de sauver une relation défaillante, ce qui ne fonctionne généralement pas. Ces facteurs permettent d’expliquer le lien apparent entre l’avortement et la rupture de la relation (ce qui est souvent cité par les anti-avortements), mais cette corrélation n’est pas synonyme de causalité. Les causes des ruptures relationnelles sont souvent variées et précèdent généralement l’avortement.
Sources:
Psychische Folgen – Mythen und Fakten, 2001 (in German)
Contraception, Reasons why women have induced abortions: a synthesis of findings from 14 countries (2017)
Guttmacher Institute, Reasons U.S. Women Have Abortions: Quantitative and Qualitative Perspectives (2005)